INDIVIDUALISATION DE L'AAH

Le Sénat a adopté le 9 mars la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale. Parmi elles, non seulement l'individualisation de l'AAH mais aussi le report de la barrière d'âge des 60 ans pour l'octroi de la prestation de compensation du handicap (PCH) à 65 ans. Une mesure qu'APF France handicap n'avait de cesse de revendiquer et que nous saluons fortement.

Cette avancée est une bonne nouvelle pour notre association. Elle vient compléter la barrière d'âge des 75 ans qui a été supprimée par une autre proposition de loi de Philippe Mouiller et qui a été finalement adoptée par l'Assemblée Nationale en mars 2020. Encore un petit effort pour arriver à la suppression totale de toutes les barrières d'âges pour l'octroi de la PCH !

Cette avancée devra encore être adoptée par l'Assemblée nationale avant d'être confirmée sachant que le Gouvernement, tout comme pour la déconjugalisation de l'AAH, s'y oppose.

Toutefois nous serons particulièrement vigilants aux débats à venir sur cette proposition de loi et aux futurs travaux sur la branche autonomie. 

En effet, comme nous ne cessons de le souligner, il ne faut pas confondre l'AAH et la prestation de compensation du handicap (PCH). L'AAH est une ressource destinée à subvenir aux dépenses du quotidien (loyer, nourriture…), la PCH permettant, elle, de financer les dépenses liées aux conséquences du handicap (aide humaine, fauteuil roulant…).

En ce qui concerne l'AAH, nous demandons à ce que l'AAH soit considérée comme un revenu individuel d'existence et donc la suppression de son statut au sein des minima sociaux.

En ce qui concerne la compensation du handicap, dans le cadre de la branche autonomie, nous demandons la création d'un droit universel et intégral à la compensation des conséquences d'un handicap, d'une maladie, d'une perte d'autonomie liée à l'avancée en âge, prenant en compte tous les besoins de compensation, sans restes à charges et sans barrières d'âge. 

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